Comprendre l’importance du compostage
Les bénéfices pour l’environnement
Composter, c’est non seulement transformer des déchets verts en une ressource précieuse, mais aussi agir en faveur de l’environnement. Quand vous faites du compost maison, vous réduisez vos déchets organiques qui, autrement, finiraient dans une décharge où ils produisent du méthane, un gaz à effet de serre puissant. Le compostage joue un rôle crucial dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et contribue à ralentir les changements climatiques. En fait, le compostage réduit l’empreinte carbone de votre maison tout en enrichissant le sol de votre jardin, ce qui en fait un geste écologique fort.
Amélioration de la qualité du sol
Le compost améliore la qualité du sol en y ajoutant des matières organiques. Il rend le sol plus aéré, augmente sa capacité à retenir l’eau et accroît l’activité des micro-organismes bénéfiques. Ces petits champions transforment la matière organique en éléments nutritifs essentiels qui nourrissent vos plantes. Un sol riche en compost favorise la résistance des plantes aux maladies et aux parasites. Quel que soit le type de sol que vous avez, il sera boosté par l’ajout de compost, vous permettant de cultiver des plantes plus vigoureuses et plus productives.
Choisir le type de compost
Compost en tas, composteur ou vermicompostage
Choisir le type de compost qui convient à votre maison est essentiel pour obtenir les meilleurs résultats possibles. Le compost en tas est le plus simple et nécessite peu d’outils, parfait pour ceux qui disposent d’un jardin suffisamment grand. Un composteur, souvent un bac en bois ou en plastique, est idéal pour des espaces réduits comme un balcon ou une petite cour. Et si vous vivez en appartement et manquez d’espace extérieur, les vers de terre sont vos alliés pour transformer les déchets de cuisine en compost riche grâce au vermicompostage. Cette méthode conviviale utilise des vers qui digèrent les matières organiques pour produire un compost très riche, appelé lombricompost.
Avantages et inconvénients de chaque méthode
- Compost en tas : Facile à démarrer et à entretenir, il permet une gestion flexible des déchets. Cependant, il nécessite de l’espace et peut attirer des nuisibles si non géré correctement.
- Composteur : Offre un aspect plus contenu et esthétique, tout en permettant un compost rapide et efficace. Il réduit les nuisances olfactives et l’intrusion des insectes nuisibles, mais nécessite un investissement initial et un entretien régulier.
- Vermicompostage : Parfait pour l’intérieur, il est inodore si bien géré et produit un compost très riche. Cependant, cette méthode nécessite un soin particulier des vers, notamment en ce qui concerne la température et l’humidité de leur environnement.
Les matériaux pour le compost
Ce qu’il faut composter : déchets verts et bruns
Les déchets organiques que vous pouvez composter sont une combinaison de matières « vertes » et « brunes ». Les déchets verts incluent les résidus de fruits et légumes, les marcs de café, et les restes de cuisine. Ces matières sont riches en azote, un élément crucial pour l’activité des micro-organismes décomposant les déchets. Les déchets bruns sont constitués de matières sèches comme les feuilles mortes, le bois broyé, et le papier non coloré. Ces matériaux apportent du carbone, nécessaire pour équilibrer l’activité microbienne. Un bon mélange entre ces deux types de déchets garantit un compost équilibré qui se dégradera efficacement.
À éviter : éléments non recommandés
Il y a quelques règles à suivre pour éviter les mauvaises surprises lors du compostage. Ne compostez jamais les viandes, poissons, produits laitiers ou huiles, car ils peuvent attirer des nuisibles tels que les rats et produire de mauvaises odeurs dérangeantes. Évitez aussi les plantes malades ou les mauvaises herbes montées en graine, car les maladies et les graines peuvent persister dans le compost et contaminer à terme votre jardin. Les matières synthétiques, les produits chimiques, et les plastiques doivent absolument être évités pour réduire le risque de contamination du compost.
La mise en œuvre du compost
Emplacement idéal et installation
Pour débuter votre aventure dans le compostage, choisir le bon emplacement est crucial. Placez votre tas de compost ou composteur dans un endroit légèrement ombragé, à l’abri du vent, pour éviter qu’il ne sèche trop rapidement et pour faciliter l’accès. L’accès doit être aisé pour que vous puissiez facilement ajouter vos déchets verts et bruns. Une bonne circulation de l’air autour du composteur est également essentielle pour éviter l’accumulation d’humidité. Installez votre bac en bois ou en plastique sur un sol nu pour bénéficier des micro-organismes présents dans le sol qui accéléreront le processus de compostage.
Démarrage du processus de compostage
Pour commencer à faire du compost, alternez les couches de déchets verts et bruns en veillant à un bon équilibre. Arrosez légèrement chaque couche pour maintenir un taux d’humidité optimal, similaire à celui d’une éponge essorée. Les micro-organismes et petits invertébrés présents dans le sol feront ensuite le travail de décomposition à votre place. Pour faciliter la dégradation, vous pouvez ajouter une fine couche de terre de jardin ou de compost mûr qui apportera d’importantes quantités de micro-organismes dès le départ.
L’entretien et le suivi du compost
Aération et humidité
Un bon compostage nécessite une gestion précise de l’air et de l’eau pour assurer un processus efficace. Il est crucial de retourner votre tas de compost toutes les deux à trois semaines pour introduire de l’oxygène et favoriser l’activité des micro-organismes aérobies. Vérifiez régulièrement l’humidité; si le compost est trop sec, arrosez-le légèrement. Si vous constatez qu’il est trop humide, ajoutez des matières sèches telles que des feuilles mortes ou du papier journal non imprimé, pour absorber l’excès d’humidité.
Résolution des problèmes courants
Si vous remarquez des odeurs désagréables émanant de votre compost, votre tas est probablement trop humide ou manque d’aération. Ajustez cela en aérant le tas plus fréquemment ou en ajoutant des matières sèches. Si au contraire votre compost ne semble pas chauffer, c’est souvent le signe qu’il manque de matériaux verts, comme les restes de légumes, pour stimuler l’activité microbienne. Ajustez le rapport en ajoutant plus de ces matières vertes et en vérifiant l’apport en eau et en oxygène.
Utiliser le compost mûr
Comment savoir si le compost est prêt
Après quelques mois à un an, selon les conditions et la méthode adoptée, le compost sera prêt à être utilisé. Vous saurez qu’il est mature quand il aura une couleur brun foncé, une texture friable qui se désagrège facilement, et une odeur de terre fraîche, comme celle d’une forêt après la pluie. Aucune matière organique distinctive ne devrait rester identifiable dans le compost mûr, garantissant que la décomposition est complète.
Application bénéfique dans le jardin
Une fois prêt, utilisez votre compost comme amendement de sol en l’incorporant dans le sol de votre jardin lors de vos préparations de parcelles de plantation, ou en le répandant en surface autour de vos plantes comme paillis. Le compost agit comme engrais naturel, fournissant des nutriments essentiels et améliorant la structure et la fertilité de votre sol. Cela encourage le développement sain de vos plantes et contribue à des récoltes abondantes. En fin de compte, en apprenant comment faire du compost maison, vous enrichissez votre jardin tout en réduisant votre impact environnemental de manière durable et gratifiante.