Conseil jardinage : le paillage au jardin pour limiter la pousse des mauvaises herbes

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Le séneçon est assez discret : on ne remarque pas toujours les premiers pieds, de petite taille au printemps. Malgré sa petite taille, cette plante est une véritable usine à graines et on se retrouve vite envahi !

 

Le paillage au jardin

 

Pour protéger le sol et limiter la pousse des mauvaises herbes, le jardinier a recours au paillage, aussi appelé « mulching ». Cette technique de désherbage consiste à créer un environnement défavorable aux adventices en recouvrant le sol d’une couche de matériau, qui laissera passer l’air et l’eau mais privera les graines du sol de la lumière nécessaire à leur croissance. Du paillage minéral au paillis organique, en passant par le paillage plastique, en toile, ou encore chimique, nous vous conseillons pour choisir la méthode idéale et vous dit tout ce qu’il faut savoir pour l’installer et l’entretenir.

 

Choisir sa méthode de paillage

 

Au potager, au pied des haies, ou encore dans les massifs et les friches, le paillage s’applique dans presque toutes les zones du jardin.

 

Au potager, on optera plutôt pour un paillis organique, constitué d’éléments d’origine végétale à la fois protecteurs et engrais de fond pour le sol, tel que :

 

– les paillis de lin et paillis de chanvre, dont le PH presque neutre convient particulièrement. À noter qu’ils possèdent un bon pouvoir d’isolation et sont très adaptés aux plantations frileuses en hiver.

 

– les coques de fèves de cacao, qui sont dotées d’éléments nutritifs très utiles aux fruits et légumes du potager. De plus, au contact des rayons de soleil, il s’en dégage une douce odeur de chocolat.

 

– les écorces de pin ou de chêne, dont les plus gros gabarits seront très efficaces sous les arbustes, en massifs ou en haie. Les petits calibres permettront quant à eux de pailler les fleurs vivaces et les fraisiers. Bon à savoir : les écorces de pin contribuent à acidifier les sols et sont déconseillées pour certaines cultures, notamment les rosiers avec qui elles ne font pas bon ménage. Préférez dans ce cas les écorces de chêne, plus chères mais aussi plus esthétiques.

 

– la paille, d’où viennent les noms de paillage et paillis, est moins dense, ce qui favorise une plus grande évaporation en plein été et permet de garder propres les légumes et les fruits rampants, mais peu pratique en raison de sa légèreté et de sa sensibilité au vent.

 

Les autres types de paillis

 

Il est possible d’employer un paillis « fait maison », à base de tonte de pelouse, de feuilles mortes ou encore de broyats de branches et de haies. Cette solution est moins pratique que les paillis organiques proposés dans le commerce mais elle est très économique comparée aux prix des paillis organiques, souvent excessifs.

 

Cette solution répond également aux besoins des massifs et des friches, du fait de sa praticité et de sa durabilité. De plus, le paillis organique se transforme petit à petit en humus, enrichissant ainsi le sol et améliorant sa structure. Pour optimiser son efficacité, il ne faut pas hésiter à en remettre régulièrement afin d’obstruer les éventuelles cavités laissant passer la lumière.

 

Le paillis minéral se dédie quant à lui aux allées et terrasses, mais également aux pieds des haies. Billes d’argiles, cailloux, déchets d’ardoises, rocailles… Ce type de paillis a la réputation de se dégrader moins vite que le paillis organique. Mais son point fort reste son côté déco. Texture, couleur… Le choix est large. De façon générale, plus la texture d’un paillis minéral est fine et plus, il joue un rôle de barrière contre les mauvaises herbes.

 

Toutefois, si on choisit un paillage minéral composé de galets à gros gabarit, il faut mettre une couche suffisamment épaisse pour que les plantes ne poussent pas entre les pierres. Cela devient vite onéreux et disgracieux. Aussi, on recommande de doubler le paillis minéral avec une sous-couche géotextile.

 

Restent enfin les films et les toiles de paillage, aussi appelés bâche de paillage ou paillage plastique, non biodégradables et moins esthétiques, mais très efficaces pour préserver les plantations difficilement accessibles, situées par exemple dans les pentes et les talus. Cette dernière solution est idéale pour les haies, les arbustes et les fruitiers.

 

Le paillage, pas à pas

 

Avant de mettre en place un paillis, veillez à ce que la terre soit parfaitement désherbée car sinon, les mauvaises herbes ne manqueront pas de réapparaitre. N’oublions pas que le paillis est la meilleure méthode pour éviter de désherber trop souvent par la suite. Un petit effort de désherbage avant de répartir le paillis suffit pour être tranquille durablement. Évitez de pailler par vent fort et n’oubliez pas d’arroser avant et après avoir mis en place le paillis. Bon à savoir également : dans le cas où la zone de paillage se prête plus à un paillis qu’à un autre mais que le premier (ex : paillis organique) manque d’esthétisme, vous pouvez tout à fait superposer le second (ex : paillage minéral) pour un résultat plus déco. Avant la mise en place du paillis, il est bon d’assainir le sol avec la griffe et de le fertiliser. Pensez également à dégager le collet des plantes afin de limiter l’humidité tout autour.

 

De manière générale, étalez le paillis en couche suffisamment dense, avec une épaisseur de 5 à 10 centimètres. Pour les films et toiles de paillage, il est recommandé de les installer avant plantation et de prévoir une incision pour l’arbuste, afin de lui garantir tous les éléments nutritifs nécessaires.

 

Pendant les grosses chaleurs, il est bon d’épandre le paillis sur sol humide et de la ratisser afin de favoriser la pénétration de l’eau en cas de pluie

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